Diagnostic de Performance Energétique (DPE) : que faire s’il est mauvais ?
Les propriétaires dont le logement est mal isolé ou mal chauffé ont tout intérêt à le rénover pour réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. Zoom sur les travaux à privilégier pour améliorer votre Diagnostic de Performance Energétique (DPE).
Mauvais DPE : une incidence sur le prix de vente
Le DPE fait partie des diagnostics à faire réaliser en cas de vente ou de location d’un logement. Ce document permet d’évaluer la performance énergétique du logement, c’est-à-dire sa consommation en énergie et son taux d’émission de gaz à effet de serre, et de lui attribuer un classement qui va de la lettre A s’il consomme peu d’énergie à la lettre G si c’est une passoire thermique.
Longtemps ignoré, le classement énergétique d’un logement est aujourd’hui une donnée importante pour les candidats à l’acquisition. Ces derniers sont conscients du surcoût que peut représenter une consommation excessive de gaz et d’électricité. Selon plusieurs études basées sur les données des notaires, le prix des logements aurait tendance à se déprécier à mesure que les résultats du DPE sont mauvais. Les notaires constatent même que les biens classés F et G, c’est-à-dire ceux qui consomment le plus, subissent une décote comprise entre 6 et 17% par rapport aux biens mieux classés.
Mauvais DPE : les travaux les plus efficaces
Le DPE doit désormais comporter des recommandations sur les travaux à réaliser pour améliorer la performance énergétique du logement diagnostiqué. Ces recommandations n’ont aucune valeur contraignante pour le vendeur (ou le bailleur). Ce dernier a toutefois intérêt à les suivre s’il veut vendre dans des délais raisonnables et, surtout, dans de bonnes conditions.
Si votre logement à un classement compris entre E et G, cela signifie qu’il est très énergivore et soumis à des variations thermiques importantes. Il convient alors de prioriser les travaux d’isolation des combles, des planchers, de la toiture, et de faire poser des fenêtres à double-vitrage. Ces travaux réalisés, vous pourrez ensuite envisager de remplacer votre système de chauffage ou de production d’eau chaude vieillissant par un système plus performant pour réduire vos factures d’énergie.
Mauvais DPE : des contraintes et des interdictions
A compter d’avril 2023, vous devrez obligatoirement faire réaliser un audit énergétique de votre maison pour pouvoir la vendre, si elle est classée F ou G. Peu importe qu’il s’agisse de votre résidence principale, d’une résidence secondaire ou d’un bien loué. A partir de 2025, cet audit concernera aussi les ventes de maisons classées F, et à partir de 2034, les ventes de maisons classées E. Par ailleurs, depuis janvier 2023, vous ne pouvez plus relouer votre logement à un nouveau locataire, s’il est classé G et a une consommation d’énergie supérieure 450 kWh/m2/an. Là encore, cette interdiction de louer sera étendue progressivement à tous les logements classés G (en 2025), puis aux logements classés F (en 2028) et, enfin, à ceux classés E (en 2034). Si vous avez un bien énergivore, vous ne pourrez échapper à ces nouvelles contraintes et interdictions que si vous réduisez son empreinte carbone en le rénovant.