
Profession libérale en copropriété : ce qu’il faut savoir avant d’installer son activité
Exercer une profession libérale dans un immeuble en copropriété : les règles à respecter
L’installation d’un cabinet de profession libérale en copropriété séduit de nombreux professionnels : médecins, avocats, architectes… Toutefois, pour que cette activité s’insère sans heurt dans la vie de l’immeuble, il faut se conformer à un ensemble de règles. Du règlement de copropriété aux autorisations administratives, tout doit être scrupuleusement respecté.
Avant de louer ou transformer un bien en local professionnel, il est indispensable de consulter le règlement de copropriété. Ce document détermine les usages autorisés des parties privatives. S’il contient une clause d’habitation bourgeoise exclusive, toute activité professionnelle est proscrite, même sans nuisances. Ce cas est fréquent dans les immeubles de standing.
En revanche, une clause d’habitation bourgeoise simple peut permettre l'exercice d’une activité libérale, sous réserve qu’elle soit compatible avec la destination de l’immeuble et qu’elle ne génère pas de troubles pour les autres copropriétaires. Certains règlements précisent que l’activité est possible uniquement en rez-de-chaussée. L’usage professionnel en étage peut être autorisé, mais doit rester discret. Par exemple, l’activité d’un médecin a été jugée admissible car elle ne causait pas plus de nuisances qu’un cabinet d’avocat.
Profession libérale en copropriété : attention aux charges et aux démarches
Répartition des charges et accord de la copropriété
L’accueil de clientèle peut entraîner une hausse de l’usage de certaines parties communes, comme l’ascenseur. Cela peut nécessiter une révision de la répartition des charges. Si le règlement ne prévoit rien de spécifique, les copropriétaires peuvent voter en assemblée générale une augmentation des charges pour le lot concerné. Un compromis est généralement trouvé, dans l’intérêt de tous.
Autorisation administrative obligatoire
Dans les villes de plus de 200 000 habitants (et certains secteurs d’Île-de-France), la transformation d’un logement en local professionnel nécessite une autorisation de changement d’usage délivrée par la mairie. Cette règle s’applique même si aucun travaux n’est envisagé. En zone franche urbaine, des dérogations peuvent exister.
En parallèle, des démarches d’urbanisme peuvent être requises. Une déclaration préalable est nécessaire pour tout changement de destination, et un permis de construire doit être déposé en cas de modifications importantes (cloisonnement, ouverture en façade, etc.).
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